# Balandras Editions, # EPM
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C’est un temps d’arrêt, celui du marcheur qui reprend son souffle, quand surpris, touché par la grâce du paysage, il s’arrête pour regarder. Il est seul, pourtant tout est vivant autour de lui. L’immense comme le minuscule. Le vent dans les arbres, l’oiseau dans son nid, là sous la pierre les fourmis. Il sent les parfums, il sent la vie. L’horizon est trop beau pour ne pas s’y perdre. Il médite déjà, observe ses humeurs à travers le ciel changeant, comme un miroir.
Lui reviennent ses amours, son coeur si souvent mal nourri et la beauté de ses doutes. Du haut de son petit sentier, soudain, il y voit plus clair. La marche forcée de la modernité, le mirage de la beauté plastique, la gratuité pour bonheur, la peur du vide, la boulimie des hommes et ses tentations aux raccourcis.Maintenant il n’a plus mal au coeur. Il a retrouvé son souffle. Il s’est rempli de cette vallée, de ce ciel, de cet infini. La nature lui a sourit. À son tour il lui sourit. Il n’est plus pressé, il se dit que les autres peuvent bien se dépêcher, lui, ce qu’il préfère, c’est marcher derrière ...Il reprend son pas et s’en va sur son chemin, marcher derrière, vivant...
15 mai 2021 - au théâtre " Le Petit Duc " à Aix en Provence
Avril 2021 - play-list du mois sur RFI
26 mars 2021 - clip Langue de bois (en duo avec Princess Erika)
19 mars 2021 - nouvel album + compilation (double CD)
Septembre / novembre 2020 - en résidence au Théâtre " Le Petit Duc " à Aix en Provence
Septembre 2020 - sortie de l’EP - 5 titres " Marcher derrière "
15 mai 2019 - sortie du single " Marcher derrière " sur les plates formes numériques
13 mai 2019 - sortie du single " Langue de bois - (bla bla bla) " sur les plates formes numériques
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Amicalement, Didier
Discussion à trois, autour des ponts communs et des passeurs entre la chanson brésilienne et la chanson française.
Episode 1
Episode 2
Episode 3
La rua Madureira
Tout seul
Le loup
Comme les animaux
Andalousie
Un rêve de marin solitaire, un port belge pour incarner l’ultime paradis perdu, un rivage de bout du monde pour terminer un cycle et recommencer de zéro : voilà ce que représente Ostende pour Didier Sustrac, poète bohême qui n’a cessé de larguer les amarres entre la Méditerranée et l’Atlantique, de Bermudes bien réelles en tropiques imaginaires. Jusqu’à récemment, il n’avait d’ailleurs jamais mis les pieds à Ostende. Pas plus qu’il n’avait vingt-cinq ans plus tôt accosté à Zanzibar, l’archipel fantasmé sur son tout premier album. Mais qu’importe la rive, qu’importe l’île, puisque chacune, en réalité, est une façon de revenir à la plage de Rio : il est le garçon d’Ipanema, et s’il a choisi Ostende, la flamande, c’est pour chanter le Brésil en français, comme il l’a toujours fait. « Ta patrie, c’est ta langue », lui a dit un jour Claude Nougaro, l’une des bonnes fées qu’il a croisées au cours de sa carrière. Pierre Barouh, disparu récemment, en fut une autre : il est en quelque sorte la figure tutélaire de ce septième disque, où il est même revenu chanter sa fameuse Samba Saravah...
Car Didier Sustrac, enfant de Provence au cœur brésilien, est né en 1959, sous le signe de la bossa nova, l’année-même où Joao Gilberto en posa les bases avec l’album Chega de Saudade.
Lui-même y est venu plus tard. Il a d’abord appris la guitare, tout seul, comme un grand : il n’avait pas dix ans et, déjà, écrivait des chansons. Grandi entre Grasse et Avignon, dans une famille de mélomanes, il écoutait de tout, de Jeanne Moreau à James Brown, de Billie Holiday à Led Zep. Mais se souvient avoir cherché dès l’adolescence un autre chemin que celui du rock, quelque part entre le cool jazz de Chet Baker et le jazz californien de Michael Franks. Sans oublier le bucolique et romantique Pierre Barouh, compositeur lusophile du thème iconique du film Un homme et une femme (1966), qui fut pour beaucoup dans son envie de voyager.
Après un premier périple de plusieurs mois au Vénézuela, Didier Sustrac a mis le cap sur le Brésil en 1979, aiguillé par un disque de Joao Gilberto et Stan Getz. Débarqué à Rio, pendant la dictature, il a aussitôt compris qu’il avait enfin trouvé ce qu’il cherchait : les harmonies suaves, les rythmes africains des afro-sambas et la bossa jazz de Joao, taillée pour la douceur de son tempérament et sa voix murmurante. « Je me suis accaparé la bossa comme les yéyés se sont accaparé le rock », dira-t-il plus tard. Il est resté là-bas trois ans, le temps de troquer sa guitare folk contre un violao et de prendre ses premiers cours de guitare classique, mais aussi d’apprendre le portugais et de comprendre que sa langue d’écriture resterait, à jamais, le français.
De retour au pays, à 23 ans, il a rodé sa nouvelle vie de chanteur de bossa dans les pianos-bars du golfe de Saint-Tropez, avant de partir à l’assaut de la capitale, pour y démarcher les labels. En vain... La dénicheuse de talents Varda Kakon (Dany Brillant, Lara Fabian...) a été la première à croire en son swing chaloupé, à son univers rêveur, à sa « musique pour femmes », et a convaincu le producteur Marc Lumbroso de le signer en 1993 : premier disque, Zanzibar, premier tube, Tout seul, et l’Olympia dans la foulée, en première partie de Smaïn... Depuis, Didier Sustrac a enchaîné les disques et les rencontres : celles de Chico Buarque, invité en duo sur l’album Blues Indigo (1995), de Marcio Faraco, dont il a produit le disque, ou encore de Claude Nougaro, qui lui a offert un duo d’exception sur le titre Cogne (2003). Il y eut aussi, au début des années 2000, cette nuit magique passée à jouer et discuter avec Joao Gilberto dans sa chambre d’hôtel londonienne...
En pleine crise de l’industrie du disque, Didier Sustrac a dû aussi composer avec les majors. Etiqueté « variété », lui-même concède s’être « vendu » à EMI avec Chanteur d’ascenseur (2000), album dont le titre amer portait ses désillusions. Il s’est « retrouvé » avec Matière Première (2003), disque à son image mais signé malheureusement sur un label qui fit aussitôt faillite... Pendant ces années chaotiques, son tropisme brésilien, lui, est resté intact. Il a ainsi enregistré à Rio le disque Je chante un air (2006) à Rio, et continué d’user de la bossa comme d’un langage pour parler de lui, de sa vie de père (Au pays des papas, album de comptines pour enfants sorti en 2010) et de ses rêves d’ailleurs.
Les premières chansons de Ostende Bossa sont nées en 2012. Son ami l’écrivain Jean-Philippe Toussaint lui avait décrit la petite station balnéaire belge comme son havre d’écriture et, à son tour, Didier Sustrac a fait voyager sa guitare et sa plume sur cette plage du nord balayée par les vagues et rendue chaque jour à sa page blanche. Sans carcan, guidé par la seule écriture, en tant que compositeur, mais aussi, et c’est une première, en tant que romancier. Car le disque Ostende Bossa est né en même temps que le livre Je hais les DJ’s : le premier pourrait être la bande-son du second, et le second, une sorte de making-of du premier. Comme un clin d’œil à ce thriller poétique, un EP de trois titres remixés par le DJ belge Charles Schillings sortira d’ailleurs en même temps que l’album.
Plus serein, plus libre que jamais à 57 ans, Didier Sustrac est tourné vers l’avenir mais n’oublie pas son rôle de passeur. Avec ses musiciens, en partie brésiliens, et les invités du disque, il reconstruit avec sa génération ce pont toujours rêvé entre la France et le Brésil.
Il y a d’abord, sur ce disque entièrement réalisé à domicile, en binôme avec le bassiste José Curier, la lointaine Ostende, le nouveau Zanzibar, dont la chanson est le socle de tout l’album. Chez Sustrac, c’est toujours la même histoire qui se répète encore et encore : celle d’un homme tombé amoureux d’une ville par les yeux d’un autre. Il est ainsi l’enfant qui rêvait du Zanzibar évoqué dans les livres de sa grand-mère ; il est l’écrivain qui a flashé sur le Ostende de son ami Jean-Philippe Toussaint...
Il est aussi, sur Rua Madureira, ce cœur épris d’une femme brésilienne, qui chante malicieusement : « Non je n’oublierai jamais la baie de Rio (...), non je n’oublierai pas, pourtant je n’y suis jamais allé »... Adapté d’un titre de Nino Ferrer, Rua Madureira est aussi la première reprise de sa carrière : une façon de rendre hommage à ses aînés de la chanson française, à ces « grands frères » fous du Brésil que furent Ferrer, Barouh, Nougaro, Fugain ou Moustaki. Sur les volutes d’une trompette (Eric Mula) que n’aurait pas reniée Chet Baker...
Avec Samba Saravah, qu’il chante en duo avec Pierre Barouh, l’ami disparu qui lui inspira son tropisme brésilien, Didier Sustrac boucle la boucle de son histoire d’amour de façon plus personnelle encore. Barouh lui-même l’avait adaptée à l’origine de la Samba da Bençao de Baden Powell : à l’époque, Barouh présenta Powell à Nougaro, et la carrière française du Brésilien s’envola... Aujourd’hui, son propre fils, le pianiste Philippe Baden Powell, accompagne le duo, comme pour mieux immortaliser leur longue amitié.
C’est encore Philippe Baden Powell que l’on retrouve sur Mélancolie, Moussaillon, Madeleine, chansons rêveuses et voyageuses, qu’il enlumine par ses riffs de Rhodes ou de Hammond à la poésie si singulière. Sur Moussaillon, s’invite également le chanteur belge David Linx, grand ami de Claude Nougaro.
Sur le tourbillonnant Papillons, le piano Philippe Baden Powell s’envole, tel un lépidoptère, pendant que le chanteur, lui, « danse en adolescence » au souvenir d’un simple baiser dans le cou : c’est pour lui la chanson de la renaissance, une sorte de petite sœur, dans la structure et les harmonies, de Tout seul, le premier tube de sa carrière. Quatorze ans plus tard, celui-ci ressuscite ici dans une version remixée par Arnaud Carette.
Fidèle à son passé, Didier Sustrac se régénère, travaille même, pour la première fois, avec des samples sur Je casse la baraque, rap poétique dont les mots claquent de ville en ville, de Vegas à Marrakech... Qu’importe le continent, pourvu qu’il y ait le rêve.
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